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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 17:12

10h15 : J’avance sur mon vélo, me suis faite doubler par un tricentenaire… Ils ont la forme ces japonais !

10h20 : J’ai posé ma canette de « Royal Milk tea », mon thé anglais glacé, dans le panier de mon vélo. J’ai besoin de mes deux mains sur mon guidon pour foutre sa pâté au pépé.

10h21 : La canette se renverse, cette petite averse matinale tombe à pic pour tout nettoyer. Le très vieux en a profité pour filer.

10h20 : Je me change dans les vestiaires, il y a une zone d’environs 12cmcarré délimitée au scotch sur le sol. C’est la zone où tu as le droit de porter des chaussures, t’as pas intérêt à dépasser d’un orteil. On fume dans les cuisines du restau, mais on plaisante pas avec les pieds sales.

10h30 : Je glisse ma « Time Card » dans la machine qui me la tamponne, je suis passée par les cuisines, j’ai dit « ohayo gozaimasu » à 12 000 personnes, et l’on m’a répondu en cœur (les 15 cuisiniers du restaurant ne semblent s’exprimer que d’un seul ensemble).

10h31 : Je passe 20 min à disposer un minuscule service en porcelaine sur 15 plateaux. Ce sont les condiments. Il faut que le bol de soy sauce soit incliné à 18° vers le nord, que la petite cruche de vinaigre dépasse de 22 mm du bec de l’oiseau peint sur le plateau, et que la cuillère soit orientée à droite du pot de cure dent. Ou peut-être à gauche… Je sais plus.

10h46 : Ishiden-san,  mon adorable collègue et principale interlocutrice passe derrière moi : « spoon wa… ». Te fatigue pas, j’ai compris… Bah c’était à droite ! J’avais une chance sur 2 ^^

11h : Je prends mon petit déjeuner préparé dans les cuisines avec toute l’équipe cuisiniers/serveuses. L’autre jour on a eu un poisson, tellement entier qu’il en serait presque vivant s’il était pas coupé en 2 et grillé. Ben c’est super bon (une fois que t’as réussi à en choper un bout avec tes baguettes sans t’en planter une dans l’œil).

11h04 : Un vieux cuisinier me dit un truc. A propos du poisson je crois. Ou peut-être de la météo, j’ai pas trop compris. J’ai dit oui, on sais jamais.

11h15 : Les tables sont dressées, les condiments installés, j’ai plus ou moins camouflé la grosse tache de soy sauce sur ma chemise blanche, Ishiden-san et moi on s’ennuie, alors on plie des serviettes.

12h00 : Les premiers clients arrivent. Déjeunent avec les poules ces naiks. Toute l’équipe au complet doit beugler « Bienvenue ». J’ai tenté de résister, ils y tiennent, alors je beugle aussi.

12h01 : Je tire la chaise d’un client, puis je le fauche derrière les genoux. C’est ma mission, mon patron il a dit comme ça. 

12 h32 : Me suis ratée, la chaise est méga lourde. Le client sautille avec sa chaise pour se rapprocher de la table.

12h32 : Je galope vers les cuisines attraper les oshibori, des petites serviettes chaudes dont les jap’ raffolent. Très périlleux le galopage, il y a un petit couloir avec deux virages en épingle à cheveux, visibilité nulle. Dans un souk marocain on aurait entendu des « baleck, baleck » toute la journée, mais nous sommes dans un restaurant de luxe japonais, alors on ne se signale pas, on s’emplafonne dans ses collègues.

12h33 : Il n’y a pas encore trop de monde, je discute manga avec Hayashi-san, une autre de mes collègues.

12h34 : J’ai fini de discuter mangas. Très substanciellement, j’ai dit « j’aime les mangas », et après j’ai pas compris ce qu’elle a répondu. Puis j’ai dit « aimes-tu le karaoké ? ». J’ai cru comprendre que oui.

12h37 : Je prépare les boissons, vais chercher les plats en cuisines pour les confier à mes collègues en salle, remporte la vaisselle sale. Dans les série « les japonais parlent toujours pour ne rien dire », il faut s’excuser dès qu’on apporte son plat au client, ou dire bienvenue, et il y a une formule de politesse pour ses collègues, systématiquement, dès qu’on leur confie une tâche. Même s’ils écoutent ou n’entendent pas. C’est un coup à prendre, grâce à ca, l’ambiance est très conviviale, et c’est gratifiant. Le top du top, c’est de s’adresser à la cuisine. Ils répondent tous en cœur, une vraie chorale. Même si ça n’est qu’un grognement. Dans la série "curiosité alimentaire asiatique", il y a ce thé, que les japonais boivent au choix chaud ou avec des glaçons. A mon sens, il n'y a pas de meilleur manière de le consommer. Dans les 2 cas, c'est dégueu.

12h 43 : Galope, galope.

12h45 : Oups, mauvaise formule, à la plonge, on a pas très bien compris pourquoi je leur ai dit bienvenue.

12h56 : Galope, galope. Freinage d’urgence. Morbleu, j’avais jamais vu un plateau de cette taille. Pour moi ? Trop urbain, mais … euh, j’en fais quoi ? Par là ? Bon ok, j’avance. Tout droit.

13h07 : Le week end, on vient déjeuner en famille dans les salles privées du restaurant. C’est bien calme là dedans ? Pépé somnole, l’ado rebelle commence à faire joujou avec les rideaux ? On envoie la petite stagiaire, elle est française, elle capte rien de ce qu’on lui dit, se goure dans les formules de politesse, se prend toutes les chaises et tient son plateau de traviole, ça va faire une attraction.

14h00 : Ishiden-san annonce les dernières commandes aux cuisines. Les grégoriens, toujours de concert, « WAKARIMASHITA », s’exécutent.

 14h15 : Les tables sont débarrassées, dressées pour demain. Ishiden-san et moi on s’ennuie, alors on plie des serviettes.

14h30 : Ishiden-san a fini son service. Elle me dit la formule de politesse pour saluer ses collègues lorsque l’on s’en va. J’ai pas encore appris la réponse. Alors je lui sourit.

14h33 : Un petit cuisinier me parle manga. Je crois. En tout cas il a l’air content quand je lui sors tous ceux que j’ai lu, je dois pas être totalement hors sujet. Dieu merci, je suis une geek, j’aurai sérieusement manqué de sujets de conversation si ça n’avait pas été le cas.

14h34 : Le cuisinier reformule pour la 25ème fois ce qu’il essaie de me dire. Le manager arrive sur ces entre-faits, le petit cuisinier hésite entre lui demander de traduire, et abandonner… Le sujet de la conversation manquant quelque peu de sérieux, il bat en retraite dans la cuisine. Le manager, pas dupe, rigole.

14h35 : Je m'ennuie, alors je plie des serviettes.

15h03: Le manager vient me chercher pour me faire répéter les bons gestes et les bonnes formules de politesse. Je prends des notes. J'apprends à servir le thé, chaud ou froid, un plat, à débarrasser, à porter deux assiettes sur une seule main.

15h17 : Puis il me montre comment en porter trois.

15h23 : D'un commun accord, on se dit que je me limiterai à deux.

15h47 : Je m'ennuie alors je plie des serviettes. Je récite mes formules.

 16h05 : J’essaie de sortir la bonne formule pour saluer les cuisines avant de partir. Me souviens plus de l’enchainement des syllabes. Avant que j’ai le temps de sortir mon anti-sèche, mon petit collègue me souffle. Le chœur de l’armée jaune :  « ARIGATO GOZAIMASU ».

Rideau.

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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 14:24

J’ai découvert une des stars de la chanson japonaise, Miku Hatsune, elle pèse 42 kg, mesure 1m58, a 16 ans, a les cheveux turquoise et est totalement… virtuelle ! C’est un vocaloid créé par la société informatique Cripton Future Media, auquel on a rattaché un personnage de synthèse. Pour faire simple, vous tapez des notes sur un clavier, des paroles, et une voie de synthèse vous la chante ! On rajoute une jeune fille type manga aux fringues délirantes, qui dance et prend la pose, et voilà !! Elle a des albums, des disques d'or, des fans sur sa page Facebook et tout et tout ^^ J’aime bien le concept !

Elle donne même des concerts. Ca veut dire que il y a des gens qui se disent : « J’adore cette chanteuse, je vais payer pour la voir en… «  vrai » !! ». Ses tournées sont même mondiales, elle est dans le top 15 des artistes préférés des chinois, et elle fait salle comble en Californie.

Mais comment ça cette voix niaisarde et haut-perchée est parfaitement inaudible ?! Pas du tout ! C'est même très joli ! Disons qu'a la 12 000ème écoute le tympan s'est épaissi alors ça passe ^^ moi j'aime bien

On les aime bien, mais quand même... ils sont fous ces japonais !
Vidéo d'un concert à Tokyo en 2010
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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 11:17

Encore une matinée chargée, j’ai découvert un quartier joli mais tout à fait mort, en tout cas à 11h30 du matin, me suis gravement sociabilisée dans le bus, et j’ai découvert une boisson super bonne : du thé anglais au lait, glacé, en canette. Ben ça envoi du pâté, ça te fout un sacré coup de fouet. J’en ai consommé par pur esprit guerrier mais également parce que j’ai réalisé que si je tournais de l’œil sur la voie publique, je ne vois pas ce qu’une main secourable pourrait bien faire de moi (en fait, si, je sais , absolument rien, c’est bien pour ca que j’évite ce genre de fantaisie !). Parce qu’il faut avouer qu’entre les 30°, le décalage horaire, et le changement de régime alimentaire, ce n’est pas la grosse patate. En plus, si je me perds moins qu’a l’accoutumée, j’ai un gros problème pour évaluer les distances… Voila pourquoi j’ai marché 3 heures ce matin pour visiter le quartier de Gion, totalement mort, il faut le dire, j’y retournerai un soir ou l’autre, à la fraiche… Et à vélo ! Je suis tombée sur 2 geishas, très fière de moi, j’en parle à Nishi, mon coloc’ retraité adorable qui me répond : « t’as croisé 2 geishas en pleine matinée ? Fake geishas… ». Bon ben zut alors…

Parce que Gion est le quartier traditionnel qui abrite l'école nationale des geishas et des maikos (apprentie geishas). Il longe la rivière Kamo gawa, que j'imaginais telle le mékong (ou au moins le Rhône) mais qui, en fait, reste très comparable à un pipi. On dénombre environs 300 geishas dans ce quartier piéton aux rues étroites et aux maisons aux devantures en bois. Mais bon, on croise ces êtres phantasmaquoriques plutot le soir, celles que l'on voit le jour sont là pour les touristes...

Sinon le bus, trop bien, j’ai pas adressé la parole en japonais à grand monde ces jours-ci, là, j’ai pu faire gouter ma maitrise de la langue à d’innocentes victimes à l’aller comme au retour… On me répond en anglais, très approximatif, mais j’apprécie l’effort… Les japonais sont vraiment adorable dans la mesure où l’immense majorité va prendre le temps de t’écouter, de répéter etc…

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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 00:45

Mouhaha, I’m am the master of Kyoto !! Suis pas peu fière de vous annoncer que je me suis trouvée un vélo !!!^^ La tyrannie peut commencer, je peux moi aussi enfin être la terreur des trottoirs ! Trouvé d’occas’ chez un pépé avec qui j’ai marchandé sec (il a dit : « 7000 yens », j’ai dit « Hai ! », ça fait très exactement 59,9 euros). Il m’a raconté tout un tas de trucs que j’ai rien compris, m’a fait une démonstration des vitesses, de la béquille, de la petite clé qui bloque la roue avant et même du panier à courses !!! Puis il m’a collé son numéro de téléphone sur le cadre, parce que quand même, j’ai bien vu que j’avais une touche, et je suis partie !

Je lui revendrai en partant, dans 3 mois (on se l'est pas dit, mais je l'ai vu dans son regard... Tu me diras, on se l'est peut-être dit, mais comme j'ai rien compris !)

Photo de la bête :DSC00203

(je l'ai mitraillé histoire de le reconnaitre, je pense que je vais quand même avoir quelques moments de doute !)

Puis à part ça, la routine, j'ai marché des kilomètres, bouffé des nouilles, fait peur à un coloc'... Ah oui, encore, en fait, je vais finir par y prendre goût, j'arrive par derrière et je gueule "KONNICHIWA" !! Mouhaha, suis une terreur vous dit... Faut dire, je suis silencieuse, z'ont pas l'habitude, dans la maison, ils se trimballent toujours avec des traine-savates qui font "froutch froutch", alors forcement....  S'appelle Nishi, a une moustache et la petite quarantaine, parle un peu anglais, est très gentil et a de l'humour (disons que j'ai fait une blague et qu'il a rigolé !)

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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 00:37

J’ai déjeuné aux frais de la princesse dans le restaurant où je travaille !! Je m’y suis rendue pour me présenter à mon maître de stage, et alors que j’attendais, un japonais, tout en bras et en jambes, du genre à s’incliner dans tous les sens même quand il marche, est venu me chercher pour me proposer de manger (à 11h30 !! moi pas bégueule, j’ai dit oui, vous pensez bien ^^). Le restaurant, Louran, est chinois, et il y avait des trucs bons, et des trucs…. Moins bon. On va dire que l’entrée (avec du poulpe) était bonne, la soupe aussi, par contre le thé vert froid, n’a pas bon du tout. Idem, le petit morceau de je sais pas trop quoi ressemblant à du dos de crocodile qui au goût s’est avéré être une espèce de légume, probablement produit à Fukushima. Et conclure sur un bol de riz bouilli…Mouai.. Non… Dieu merci ils m’ont épargné la soupe de requin que j’ai vue au menu… Les japonais sont à l’origine d’un véritable massacre pour prélever des ailerons sur des milliers de requins, qu’ils balancent, mutilés mais encore vivants, à la mer… Disons qu'en termes d’écologie, ils sont forts, mais pas partout, ils ont littéralement décimés la faune océanique tout autour de leur île, et maintenant pêchent sur les cotes africaines ou antarctiques…

 

Cela m’a permis de rencontrer une partie de l’équipe, pas affolée à l’idée de jouer les mimes pour me faire comprendre, et c’est tant mieux. Idem, mon maître de stage, monsieur grisonnant bien de sa personne, à qui j’ai sorti toutes les formules de politesse que je connaissais, qui se met à mouliner des bras pour me demander si je me suis trouvé un vélo, très prévenant et souriant…

 

Bref, je peux dire que j’ai été accueilli comme une reine et ils ont tous bien compris que je ne parlais pas bien japonais ! Le restaurant, Louran, est au sein d’un parc qui s'appelle Shozan comme on en trouve beaucoup à Kyoto. Il est privé, un peu excentré et tenu par une entreprise de textile et abrite, outre plusieurs restaurants, une piscine, un bowling, une salle de mariages…

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28 juin 2011 2 28 /06 /juin /2011 02:34

DSC00167-copie-1Étant à la recherche active d’un vélo, je me suis intéressée à cette activité de masse qui pousse tout un chacun à monter sur un vélo pour mieux vous rouler sur les pieds.

Comme ce n’est pas pour des prunes que Kyoto a donnée son nom au protocole du même nom, (t’as suivi ?) on peut dire que la ville est assez branchée écolo. Ici, on trie ses poubelles (c’est un binz incroyable, faut être au moins ingénieur de la Nasa pour mettre sa barquette de nouilles dans le bon bac, il y en a trois, avec des sacs poubelles différents…. ), et on circule à vélo. Le code de la route à l’air plutôt permissif en ce qui concerne la circulation, en France, les vélos sont soumis aux même règles que les voitures, ici, ils circulent sur les trottoirs... ou pas, et traversent sur les passages cloutés. Pas de casques, mais tout un tas d’accessoires permettant de transporter un enfant, ou ses courses, ou même de fixer une ombrelle sur le guidon. Seul le stationnement à l’air assez stricte, payant, l’immatriculation est fortement recommandée voire obligatoire (?), et ils envoient ton vélo à la fourrière si tu es mal garé…

Mais alors attention ! A Kyoto, on fait du vélo, mais on le fait de manière classe ! J'entends, guidon relevé au maximum, parapluie coincé dans les rayons de la roue arrière, panier devant, derrière, sur les cotés... et selle enfoncée au max. J'ai vu des baches à vélo de toutes sortes, des rangement à vélo à étages, un air bag de vélo pour bébé, sous forme d'une grosse peluche installée face au siège enfant, des vélos ou pliables, ou assistés, parfois 2 sièges enfants (la vache, faut se les trimballer après les 40 kilos de poids mort !)...

Un vélo pour moi c’est l’accessoire indispensable parce que j’arrête pas de me perdre, because mon sens de l’orientation et l’absence de noms de rues (je vous avez dit qu’il n’y a pas de noms de rues ? Ben yen n’a pas… ni d’adresse donc). Avec un vélo, je me paumerai pareil mais… plus vite ! Tel que c’est parti, avec mon budget, je tape dans les petites tailles… Déjà le vélo adulte, tu lui colles deux roulettes ça me fait un tricycle ! Enfin je désespère pas, tous les blogs de voyageurs pètent et répètent qu'on en trouve facilement d'occasion et qu'on les revend en partant.

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26 juin 2011 7 26 /06 /juin /2011 17:22

Ma principale curiosité en arrivant à Kyoto était de rencontrer mes colocataires. En effet, j'avais bien bordé le voyage (il parait que ce sens de l'organisation fait de moi la fille de mes parents), mon périple, je le maitrisait bien,  entre l'avion, le débarquement à Osaka Kansai Airport, le seul aéroport international de la région, le bus entre Osaka et Kyoto, la visite chez mon agence pour la remise des clés, et enfin mon arrivée à l'appartement que j'avais choisi parce qu'il est à 15 min à pied de mon lieu de travail. Dans un premier temps, donc, ma seule interrogation était la nationalité, l'âge, la tronche de mes coloc'. Et en fait, j'ai été soudainement écrasée par la chaleur, le décalage horaire et le mal du pays si bien que je n'en ai vu que deux pour l'instant (dont une japonaise qui a flippé sa maman quand elle m'est tombée dessus au milieu de la nuit alors que je me faisais des nouilles. A sa décharge, je suis largement au-dessus de son niveau de mire, elle a dû me prendre dans un premier temps pour quelque portemanteau). Enfin moi, je fais la bouffe à une heure du matin, mais j'ai des circonstances atténuantes (pour moi, il est 17h, l'heure du goûter !), je lui ai pas demandé ce qu'elle faisait à faire le mur à cette heure-là. Mais bon, bien que facilement impressionnable, elle est très gentille et se présente sous le nom de Tina. On remarquera que les asiatiques ont un surnom anglo-saxon, histoire que nous autres occidentaux s'en rappelons, sinon, les prénoms japonais, on sait même pas dire si c'est une fille ou un garçon ^^

 

Sinon, outre dormir, je mange donc, des nouilles, on l'aura compris, moi qui déteste la cuisine et qui suis capable de m'affamer plutôt que de sortir une casserole, ici, je n'ai pas ce problème. Tu ouvres le bol en plastique, tu mets l'eau chaude, tu bouffes. Même si des instructions longues comme le bras sur l'emballage essayent de te faire croire que c'est compliqué. J'ai cherché l'embrouille pendant 3/4 d'h en traduisant tout le biniouffe, mais j'ai abandonné, improvisé et ça a très bien marché ! Le japonais est une langue incroyable, elle est très intuitive, chaque caractère a 10 définitions différentes si bien que même les instructions d'un paquet de nouilles soumises à un traducteur en ligne donnent du grand n'importe quoi. La seule phrase cohérente que j'ai pu relever sur mes nouilles est "remarque odeur persistante". En grande aventurière, j'les ai bouffées quand même, ça m'a pas choqué!

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26 juin 2011 7 26 /06 /juin /2011 11:45

Bon, mon premier thème (car vraisemblablement, je vais fonctionner par thèmes) sont les poteaux électriques. Oui, je me suis remise du décalage, non, je n’ai encore rien bouffé de radioactif, figurez-vous que c’est un détail tout-à-fait emblématique des villes japonaises : elles sont striées de fils électriques. Plain bg03our preuve, le producteur Ueda du manga Serial Experiments Lain est un grand amateur de ces constructions urbaines et on en voit beaucoup dans l’animé (dans le manga, conseillé aux amateurs d’informatique, et seulement à ceux-là, les poteaux électriques sont un lien entre le monde virtuel et le monde réel, en fait ils sont même une intrusion du web dans le quotidien). Je sais que la référence va paraître obscure à tout le monde (sauf peut-être à un ou deux cousins...), mais malgré ce que j'essaye parfois de vous faire croire, je ne suis pas partie six mois au Japon sur un coup du sort complet ! Donc oui, j'aime bien les mangas, surtout ceux prise de tête....

 De mon point de vue, c’est un élément plutôt inquiétant ; et les prendre en photo m’a permis d’exorciser toutes ces barres en travers de mon champ de vision. Je me suis sentie un peu plus proche des japonais, surtout du touriste japonais à Paris, parce qu’il prend tout en photo, en priorité les trucs qui nous paraissent particulièrement inintéressants. Quelques autochtones que j’ai pu croiser se sont même arrêtés pour essayer de comprendre pourquoi je m’étais plantée en plein milieu pour photographier un poteau vu du dessous, au risque de me déboîter les cervicales ou de me faire renverser par un vélo.

Les vélos, plus nombreux encore que les piétons et même que les voitures, circulent sur les trottoirs. Entre eux et les voitures qui roulent à gauche, un de ces quatre, je vais me faire écrabouiller. 

Tout est nickel, et en dehors des grandes avenues, sur lesquelles résonnent par intermitence le bipbip qui indique aux piétons qu'ils peuvent traverser, (j'en entend un depuis ma chambre... les japonais sont très ingénieux, mais ils ont zappé le double vitrage, et les cloisons sont effectivement en  carton... Tu me diras, mes colocataires ne sont pas très bruyants, vu la chaleur, et surtout l'humidité, on erre tous comme une bande de zombies dans les couloirs), c'est très calme. Bon, je n'ai pas quitté mon quartier pour le moment, tout-à-fait au Nord de Kyoto, je pense que quand j'irai dans le centre, ca va être une autre paire de manches.

Pour revenir à nos moutons, il semblerait que cette exentricité urbaine fasse partie d'un tout : comme beaucoup de villes asiatiques, on a construit vite, à l'américaine (à part le vieux centre kyotoite où les rues sont de travers, le reste est un quadriage parfait) dans un vaste n'importe quoi, et la législation n'a pas recommandé assez vite d'enterrer le réseau électrique. Résultat, en Thailande, Chine, comme au Japon, c'est un capharnaüm aérien de fils électriques.

Mes photos sont dans l'album photo "poteaux" à la droite de cet article. Sur les poteaux, tout en haut, vous verrez fixées des boites avec des rayures en relief comme de grosses poubelles, ce sont des transformateurs, qui pèsent des dizaines de kilos... Dois-je rappeler que le Japon est un pays quelque peu secoué dû à son emplacement à l'embranchement de 4 plaques continentales ? Héhé

Oui, c'est hyper dangereux, mais en même temps, qui aurai l'idée de stationner dessous ? A part votre serviteur ? De toute façon, on se fera irradier bien avant de se faire aplatir par des poubelles volantes !

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  • : Sur le dos de la baleine
  • : Ma vision du Japon, à l'occasion d'un séjour entre Kyoto et Shodoshima
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