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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 10:02

On pourrait qualifier la vie de plutôt tranquille de ce coté ci du désert de Gobi. Mais j’ai un énorme problème. Ou plus, des énormes problèmes. Mais vraiment très gros, bien plus gros que la normale, avec un nombre indécent de papattes. Ce sont les insectes japonais. Ils ont du se prendre un coup de radioactivité, parce que les cafards font 5 cms de long, les araignées sont multicolores, les mille-pattes sont mortels et les abeilles ressemble furieusement à des frelons (tu me diras, s’en sont probablement). Déjà, il y a un cafard mort noyé dans mon évier depuis une semaine. Donc je faisais plus la vaisselle. Depuis 3 jours, il y a aussi un frelon, bien vivant celui la. Donc je ne vais plus du tout dans la cuisine. Problem solved.

Tout à l’heure, je rentre du boulot, j’avise une ombre noire sur ma fenêtre. Miam, à contre jour, je pouvais distinguer les pates, les ailes, bref la totale, que du bonheur, j’avais pas la moindre envie de vérifier si le truc était à l’intérieur ou à l’exterieur, bien trop peur de la réponse, je me suis posée à une distance respectable et je l’ai surveillé pendant 20 min. J’ai envoyé un message désespéré, ma copine Susie m’a dit de l’écrabouiller avec un bouquin, de le coincer sous un verre ou de le bomber. Sauf qu’avec 20 kg de baggage pour 6 mois, mon Petit Robert est passé dans la catégorie « pas indispensable au Japon », tous mes verres sont dans la cuisine et j’avais vidé ma bombe sur le cafard de l'évier, au cas où il ne serait pas mort. Et de toute façon, ma copine Susie est du genre warrior, moi… moins. Donc j’avais plus qu’à prier que la bestiole soit de l’autre coté. Et c’était le cas !! Du coup, j’ai balancé pleins de trucs dessus pour lui faire peur, mais elle a pas bougé (probablement parce que je sais pas viser, et que après 25 tentatives, j’avais pas touché la fenêtre, alors que c’est une baie vitrée et que je suis a 3m... bref, ya des gens plus ou moins doués !!). Faut dire, journée traumatisante, j’ai cueilli des olives, et de temps en temps, ya moyen de se retrouver la tronche dans une toile d'araignée, avec le monstre à 10cm de toi. Mes collègues ont bien compris que je ne raffolais pas des tarentules rayées jaune et vert, ou même bleu et noir, donc ya un petit pépé qui s'est amusé toute la journée à se pointer vers moi, à me regarder en mode bizarre et à gueuler "Kumo !!" (Araignée !! ca fait partie du vocabulaire vite acquis ici), en pointant du doigt derrière moi, pour me voir baliser. Et après il rigole comme un bossu. Zont des joies simples !!

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15 octobre 2011 6 15 /10 /octobre /2011 07:37
Le grand frère est un artiste. Sort of. Il peint des bidules inspirés de films d’horreur genre « The ring ». Tout ce que j’aime. Sa copine m’a envoyé toute seule dans la galerie ou ses œuvres sont exposées, j’ai tenu 2 minutes jusqu'à un gros « SPONG », espèce de bruit sourd qui a résonné lorsque toutes les lumières se sont allumées grâce un détecteur de mouvements. J’étais déjà moyen à l’aise, parce que j’avais été accueillie par un tableau représentant un monstre apparemment inspiré de mythologie japonaise. Au niveau sightseeing, à part les artistes locaux, ya le mont saint Michel local. « Angel road », rendez-vous de tous les amoureux, mais ça je l’ai compris qu’en me pointant la-bas. Seule. ^^ Ya aussi, dans la famille « adaptation japonaise de lieux touristiques mondiaux », une immense statue, qui ressemble au Christ Redempteur de Rio, si ce n’est que c’est une gonzesse, et que ca a plutôt l’air bouddhiste… La mer est super bonne, un bon 18 je dirais, je ferais bien un plouf, mais je vais encore passer pour une dingue, les japonais sont toujours très enclins a écrire sur la beauté de la nature, vanter son esthétismes, mais ils l’a préfèrent calfeutrée en mode bonsaï, pas vraiment des hommes du terrain. M’enfin, vais quand même creuser un peu, si ca se trouve, ya une embrouille, peut-être des méduses ou des trucs sympas dans le genre. Déjà, j’ai eu le speech sur le mille pates. C’est mon pote Alex, nouveau-zélandais de sa personne (ca sonne pas terrible nouveau-zélandais, un expert en gentilé parmi vous ?), qui m’a avertie. Il est déconseillé de s’avachir en mode loque sur tout est qui est lit ou canap’ (pas du tout mon genre, je glande quasiment jamais, c’est aussi connu que mes talents en cuisine), parce que ces bestioles de 5 bons centimètres de long s’y planque souvent, et leur piqure a tendance à te rendre un peu patraque. Bref, merci du conseil, je secouerais donc mes draps, histoire d’éviter l’expérience.
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13 octobre 2011 4 13 /10 /octobre /2011 16:24

Je suis arrivée la semaine dernière sur une ile à l’est du Japon, pour entamer mon deuxième stage. Je travaille dans une entreprise familiale de produits cosmétique à base d’huile d’olive (et quand je dis a base, c’est un euphémisme, leur produit phare est une bouteille d’huile d’olive pure, vendue …. 84 euros !).

L’objectif est que je vois un peu tous les services, ya de quoi faire, l’entreprise emploi 90 personnes, elle prend en charge toute la chaine de production, de la culture des olives à l’expédition des commandes des clients (moyenne d’age, 50 ans). On ne trouve pas ces produits en magasins, il faut commander auprès du call center de l’entreprise, ou par courrier postal, ils appellent ca le direct marketing.

Ce soir, mon maitre de stage et sa femme passent me prendre pour diner

Ils ont bien compris que la bouffe et moi ca faisait deux. Sur cette ile, ils ont pas été très longs a piger que je bouffais complètement à l'arrache. Faut dire, c’est l'unique sujet de conversation, veulent tout le temps savoir ce que j'ai mangé, au bout d'un moment, chui en panne d'imagination, donc j'avoue que je me goinfre de peanut butter et de cookies. Et de udon, (nouilles) ce qui est la vérité vraie, j'en mange pas mal, avec ou sans algues, plutot sans en fait, je les laisse au fond du bol, et comme je fais la vaisselle une fois toutes les morts de pape (sans parler de sortir les poubelles), ma cuisine qui schlingue déjà à trois metres. Les algues, ca pardonne pas.

 

 

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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 11:24

Aujourd'hui, j’étais conviée au barbecue estival de Shozan, le parc ou je travaille. Mais ca je ne le savais pas encore il y a quelque heures, je savais juste qu’il y avait un « événement » a Shozan, et que pour l’occasion, Hayashi san, une de mes collègues serveuse me prêtait un yukata (kimono d’été) et qu’il fallait que je sois à 4h devant chez moi. Evidement, j’y étais a 15h45, connaissant la ponctualité des japonais, et je sortais d’une boulangerie française ou j’avais acheté quelques pâtisseries pour Hayashi san et sa famille. Dingue le succès qu’ont les français au Japon, beaucoup de choses sont écrites en français dans les magasins qui se la jouent classe, et il n’y a pas moins de 3 boulangeries françaises dans mon quartier (il  n’y en a pas une seule dans mon quartier a Lyon). J’ai bien papoté avec le pâtissier, un vieux japonais qui parlait français, son vocabulaire étant limité aux termes techniques de la pâtisserie, le mien en japonais étant limité au « Small talk » on s’en ai pas mal sortis, j’ai même eu un choux a la crème gratis « pour le service ».  Hayashi san est passé, et m’a emmené chez elle, une petite maison entre deux rizières, un peu excentrée de Kyoto. Dans la banlieue japonaise, on trouve souvent ces petites parcelles de rizières, qui font une centaine de mètre carrés, entre deux maisons et une route. La maison d’Hayashi san est traditionnelle, on s’assoit a genou autour de la table de la salle à manger, les portes coulissantes sont en papier, l’escalier est tout étriqué, et sa chambre est vide, à l’exception d’un miroir, puisqu‘en journée, les futons sont roulés dans un coin. C’est dans cette pièce que ma collègue a passé un quart d’heure à m’habiller. Vous voyez la scène dans « The last Samourai » ou Tom Cruise se fait habiller par la fille avant la bataille ? Ben la même !  On est un peu a l’étroit dans un yukata, le ventre serré dans le obi, la grosse ceinture nouée.

DSC01180.JPG

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22 août 2011 1 22 /08 /août /2011 17:01

C’est vrai. J’en suis sûre ! Déjà, elle ne me répond jamais quand je lui dis « la formule de politesse qu’on doit dire lorsqu’on confie du travail à quelqu‘un ». Pourtant, dieu sait que je lui dis souvent, c’est à peine si je décolle de son comptoir, je passe mon temps à faire des allers-retours entre la salle et la plonge. C’est l’une des rares activités où je ne risque pas de faire une catastrophe (j’ai pas encore aspergé un client de sauce soja, mais j’en suis à deux nappes blanches !). Son commis est pas mal flippant dans le genre, lui, il me répond, mais il dit « yo »…. Yo ? Il a trop vu « 8 miles » (un petit bijou cinématographique avec Eminem. No comment) ! Bon, il a plutôt le physique de l’emploi, pas le genre de gars qu’on a envie de croiser de nuit dans une ruelle déserte. Mais baraqué ou pas, c’est toujours surprenant de croiser un japonais avec une voix grave.

Pour revenir à la dame de la plonge, un truc qu’elle adore faire, c’est balancer une plâtrée de cuillères chinoises et autres bol à thé quand je passe à coté de son bac d’eau croupie. Elle a le coup de main, maintenant elle m’éclabousse à chaque fois ! J’adore.

Au cas où je disparaitrais mystérieusement, voici son signalement, cheveux lisses et noirs, yeux bridés, petite…  Je suis sure qu’elle a une dent contre moi. Et je peux pas vraiment compter sur le chef pâtissier pour me sauver de sa haine, ce garçon est un contemplatif, rarement vu ça. L’autre jour, il s’agissait pour lui de découper quatre parts dans un gâteau, ça lui a pris 20 ans et demi. C’est un grand poète, il s’est refusé à taper dans les fraises posées sur la montagne de crème, il les a retiré une par une pour les reposer ensuite sur chaque parts. Les clients ont failli mourir de vieillesse, et pourtant, ils étaient arrivés jeunes.

Autre phénomène que je croise de temps en temps dans les cuisines, le garçon au nœud pap’. Il n’y a bien qu’au Japon qu’on assume le nœud pap, un jour j’ai échoué dans un magasin hyper branché, entre les jupes Hello Kitty et les converses à talons compensés, suis tombée sur un rayon entier de nœuds pap’. Bref, ce garçon est charmant, ca ne serait pour le nœud pap’, il serait complètement débraillé, et il fait de gros efforts pour apprendre le français. L’autre jour, il a absolument tenu à ce que je dise en français « dent manquante ». Apparemment, il a perdu une dent, je sais pas trop comment, et c’est le deuxième truc qu’il m’a dit, juste après avoir dit son nom que je me suis empressée de ne pas retenir.

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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 17:12

10h15 : J’avance sur mon vélo, me suis faite doubler par un tricentenaire… Ils ont la forme ces japonais !

10h20 : J’ai posé ma canette de « Royal Milk tea », mon thé anglais glacé, dans le panier de mon vélo. J’ai besoin de mes deux mains sur mon guidon pour foutre sa pâté au pépé.

10h21 : La canette se renverse, cette petite averse matinale tombe à pic pour tout nettoyer. Le très vieux en a profité pour filer.

10h20 : Je me change dans les vestiaires, il y a une zone d’environs 12cmcarré délimitée au scotch sur le sol. C’est la zone où tu as le droit de porter des chaussures, t’as pas intérêt à dépasser d’un orteil. On fume dans les cuisines du restau, mais on plaisante pas avec les pieds sales.

10h30 : Je glisse ma « Time Card » dans la machine qui me la tamponne, je suis passée par les cuisines, j’ai dit « ohayo gozaimasu » à 12 000 personnes, et l’on m’a répondu en cœur (les 15 cuisiniers du restaurant ne semblent s’exprimer que d’un seul ensemble).

10h31 : Je passe 20 min à disposer un minuscule service en porcelaine sur 15 plateaux. Ce sont les condiments. Il faut que le bol de soy sauce soit incliné à 18° vers le nord, que la petite cruche de vinaigre dépasse de 22 mm du bec de l’oiseau peint sur le plateau, et que la cuillère soit orientée à droite du pot de cure dent. Ou peut-être à gauche… Je sais plus.

10h46 : Ishiden-san,  mon adorable collègue et principale interlocutrice passe derrière moi : « spoon wa… ». Te fatigue pas, j’ai compris… Bah c’était à droite ! J’avais une chance sur 2 ^^

11h : Je prends mon petit déjeuner préparé dans les cuisines avec toute l’équipe cuisiniers/serveuses. L’autre jour on a eu un poisson, tellement entier qu’il en serait presque vivant s’il était pas coupé en 2 et grillé. Ben c’est super bon (une fois que t’as réussi à en choper un bout avec tes baguettes sans t’en planter une dans l’œil).

11h04 : Un vieux cuisinier me dit un truc. A propos du poisson je crois. Ou peut-être de la météo, j’ai pas trop compris. J’ai dit oui, on sais jamais.

11h15 : Les tables sont dressées, les condiments installés, j’ai plus ou moins camouflé la grosse tache de soy sauce sur ma chemise blanche, Ishiden-san et moi on s’ennuie, alors on plie des serviettes.

12h00 : Les premiers clients arrivent. Déjeunent avec les poules ces naiks. Toute l’équipe au complet doit beugler « Bienvenue ». J’ai tenté de résister, ils y tiennent, alors je beugle aussi.

12h01 : Je tire la chaise d’un client, puis je le fauche derrière les genoux. C’est ma mission, mon patron il a dit comme ça. 

12 h32 : Me suis ratée, la chaise est méga lourde. Le client sautille avec sa chaise pour se rapprocher de la table.

12h32 : Je galope vers les cuisines attraper les oshibori, des petites serviettes chaudes dont les jap’ raffolent. Très périlleux le galopage, il y a un petit couloir avec deux virages en épingle à cheveux, visibilité nulle. Dans un souk marocain on aurait entendu des « baleck, baleck » toute la journée, mais nous sommes dans un restaurant de luxe japonais, alors on ne se signale pas, on s’emplafonne dans ses collègues.

12h33 : Il n’y a pas encore trop de monde, je discute manga avec Hayashi-san, une autre de mes collègues.

12h34 : J’ai fini de discuter mangas. Très substanciellement, j’ai dit « j’aime les mangas », et après j’ai pas compris ce qu’elle a répondu. Puis j’ai dit « aimes-tu le karaoké ? ». J’ai cru comprendre que oui.

12h37 : Je prépare les boissons, vais chercher les plats en cuisines pour les confier à mes collègues en salle, remporte la vaisselle sale. Dans les série « les japonais parlent toujours pour ne rien dire », il faut s’excuser dès qu’on apporte son plat au client, ou dire bienvenue, et il y a une formule de politesse pour ses collègues, systématiquement, dès qu’on leur confie une tâche. Même s’ils écoutent ou n’entendent pas. C’est un coup à prendre, grâce à ca, l’ambiance est très conviviale, et c’est gratifiant. Le top du top, c’est de s’adresser à la cuisine. Ils répondent tous en cœur, une vraie chorale. Même si ça n’est qu’un grognement. Dans la série "curiosité alimentaire asiatique", il y a ce thé, que les japonais boivent au choix chaud ou avec des glaçons. A mon sens, il n'y a pas de meilleur manière de le consommer. Dans les 2 cas, c'est dégueu.

12h 43 : Galope, galope.

12h45 : Oups, mauvaise formule, à la plonge, on a pas très bien compris pourquoi je leur ai dit bienvenue.

12h56 : Galope, galope. Freinage d’urgence. Morbleu, j’avais jamais vu un plateau de cette taille. Pour moi ? Trop urbain, mais … euh, j’en fais quoi ? Par là ? Bon ok, j’avance. Tout droit.

13h07 : Le week end, on vient déjeuner en famille dans les salles privées du restaurant. C’est bien calme là dedans ? Pépé somnole, l’ado rebelle commence à faire joujou avec les rideaux ? On envoie la petite stagiaire, elle est française, elle capte rien de ce qu’on lui dit, se goure dans les formules de politesse, se prend toutes les chaises et tient son plateau de traviole, ça va faire une attraction.

14h00 : Ishiden-san annonce les dernières commandes aux cuisines. Les grégoriens, toujours de concert, « WAKARIMASHITA », s’exécutent.

 14h15 : Les tables sont débarrassées, dressées pour demain. Ishiden-san et moi on s’ennuie, alors on plie des serviettes.

14h30 : Ishiden-san a fini son service. Elle me dit la formule de politesse pour saluer ses collègues lorsque l’on s’en va. J’ai pas encore appris la réponse. Alors je lui sourit.

14h33 : Un petit cuisinier me parle manga. Je crois. En tout cas il a l’air content quand je lui sors tous ceux que j’ai lu, je dois pas être totalement hors sujet. Dieu merci, je suis une geek, j’aurai sérieusement manqué de sujets de conversation si ça n’avait pas été le cas.

14h34 : Le cuisinier reformule pour la 25ème fois ce qu’il essaie de me dire. Le manager arrive sur ces entre-faits, le petit cuisinier hésite entre lui demander de traduire, et abandonner… Le sujet de la conversation manquant quelque peu de sérieux, il bat en retraite dans la cuisine. Le manager, pas dupe, rigole.

14h35 : Je m'ennuie, alors je plie des serviettes.

15h03: Le manager vient me chercher pour me faire répéter les bons gestes et les bonnes formules de politesse. Je prends des notes. J'apprends à servir le thé, chaud ou froid, un plat, à débarrasser, à porter deux assiettes sur une seule main.

15h17 : Puis il me montre comment en porter trois.

15h23 : D'un commun accord, on se dit que je me limiterai à deux.

15h47 : Je m'ennuie alors je plie des serviettes. Je récite mes formules.

 16h05 : J’essaie de sortir la bonne formule pour saluer les cuisines avant de partir. Me souviens plus de l’enchainement des syllabes. Avant que j’ai le temps de sortir mon anti-sèche, mon petit collègue me souffle. Le chœur de l’armée jaune :  « ARIGATO GOZAIMASU ».

Rideau.

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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 00:45

Mouhaha, I’m am the master of Kyoto !! Suis pas peu fière de vous annoncer que je me suis trouvée un vélo !!!^^ La tyrannie peut commencer, je peux moi aussi enfin être la terreur des trottoirs ! Trouvé d’occas’ chez un pépé avec qui j’ai marchandé sec (il a dit : « 7000 yens », j’ai dit « Hai ! », ça fait très exactement 59,9 euros). Il m’a raconté tout un tas de trucs que j’ai rien compris, m’a fait une démonstration des vitesses, de la béquille, de la petite clé qui bloque la roue avant et même du panier à courses !!! Puis il m’a collé son numéro de téléphone sur le cadre, parce que quand même, j’ai bien vu que j’avais une touche, et je suis partie !

Je lui revendrai en partant, dans 3 mois (on se l'est pas dit, mais je l'ai vu dans son regard... Tu me diras, on se l'est peut-être dit, mais comme j'ai rien compris !)

Photo de la bête :DSC00203

(je l'ai mitraillé histoire de le reconnaitre, je pense que je vais quand même avoir quelques moments de doute !)

Puis à part ça, la routine, j'ai marché des kilomètres, bouffé des nouilles, fait peur à un coloc'... Ah oui, encore, en fait, je vais finir par y prendre goût, j'arrive par derrière et je gueule "KONNICHIWA" !! Mouhaha, suis une terreur vous dit... Faut dire, je suis silencieuse, z'ont pas l'habitude, dans la maison, ils se trimballent toujours avec des traine-savates qui font "froutch froutch", alors forcement....  S'appelle Nishi, a une moustache et la petite quarantaine, parle un peu anglais, est très gentil et a de l'humour (disons que j'ai fait une blague et qu'il a rigolé !)

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30 juin 2011 4 30 /06 /juin /2011 00:37

J’ai déjeuné aux frais de la princesse dans le restaurant où je travaille !! Je m’y suis rendue pour me présenter à mon maître de stage, et alors que j’attendais, un japonais, tout en bras et en jambes, du genre à s’incliner dans tous les sens même quand il marche, est venu me chercher pour me proposer de manger (à 11h30 !! moi pas bégueule, j’ai dit oui, vous pensez bien ^^). Le restaurant, Louran, est chinois, et il y avait des trucs bons, et des trucs…. Moins bon. On va dire que l’entrée (avec du poulpe) était bonne, la soupe aussi, par contre le thé vert froid, n’a pas bon du tout. Idem, le petit morceau de je sais pas trop quoi ressemblant à du dos de crocodile qui au goût s’est avéré être une espèce de légume, probablement produit à Fukushima. Et conclure sur un bol de riz bouilli…Mouai.. Non… Dieu merci ils m’ont épargné la soupe de requin que j’ai vue au menu… Les japonais sont à l’origine d’un véritable massacre pour prélever des ailerons sur des milliers de requins, qu’ils balancent, mutilés mais encore vivants, à la mer… Disons qu'en termes d’écologie, ils sont forts, mais pas partout, ils ont littéralement décimés la faune océanique tout autour de leur île, et maintenant pêchent sur les cotes africaines ou antarctiques…

 

Cela m’a permis de rencontrer une partie de l’équipe, pas affolée à l’idée de jouer les mimes pour me faire comprendre, et c’est tant mieux. Idem, mon maître de stage, monsieur grisonnant bien de sa personne, à qui j’ai sorti toutes les formules de politesse que je connaissais, qui se met à mouliner des bras pour me demander si je me suis trouvé un vélo, très prévenant et souriant…

 

Bref, je peux dire que j’ai été accueilli comme une reine et ils ont tous bien compris que je ne parlais pas bien japonais ! Le restaurant, Louran, est au sein d’un parc qui s'appelle Shozan comme on en trouve beaucoup à Kyoto. Il est privé, un peu excentré et tenu par une entreprise de textile et abrite, outre plusieurs restaurants, une piscine, un bowling, une salle de mariages…

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26 juin 2011 7 26 /06 /juin /2011 17:22

Ma principale curiosité en arrivant à Kyoto était de rencontrer mes colocataires. En effet, j'avais bien bordé le voyage (il parait que ce sens de l'organisation fait de moi la fille de mes parents), mon périple, je le maitrisait bien,  entre l'avion, le débarquement à Osaka Kansai Airport, le seul aéroport international de la région, le bus entre Osaka et Kyoto, la visite chez mon agence pour la remise des clés, et enfin mon arrivée à l'appartement que j'avais choisi parce qu'il est à 15 min à pied de mon lieu de travail. Dans un premier temps, donc, ma seule interrogation était la nationalité, l'âge, la tronche de mes coloc'. Et en fait, j'ai été soudainement écrasée par la chaleur, le décalage horaire et le mal du pays si bien que je n'en ai vu que deux pour l'instant (dont une japonaise qui a flippé sa maman quand elle m'est tombée dessus au milieu de la nuit alors que je me faisais des nouilles. A sa décharge, je suis largement au-dessus de son niveau de mire, elle a dû me prendre dans un premier temps pour quelque portemanteau). Enfin moi, je fais la bouffe à une heure du matin, mais j'ai des circonstances atténuantes (pour moi, il est 17h, l'heure du goûter !), je lui ai pas demandé ce qu'elle faisait à faire le mur à cette heure-là. Mais bon, bien que facilement impressionnable, elle est très gentille et se présente sous le nom de Tina. On remarquera que les asiatiques ont un surnom anglo-saxon, histoire que nous autres occidentaux s'en rappelons, sinon, les prénoms japonais, on sait même pas dire si c'est une fille ou un garçon ^^

 

Sinon, outre dormir, je mange donc, des nouilles, on l'aura compris, moi qui déteste la cuisine et qui suis capable de m'affamer plutôt que de sortir une casserole, ici, je n'ai pas ce problème. Tu ouvres le bol en plastique, tu mets l'eau chaude, tu bouffes. Même si des instructions longues comme le bras sur l'emballage essayent de te faire croire que c'est compliqué. J'ai cherché l'embrouille pendant 3/4 d'h en traduisant tout le biniouffe, mais j'ai abandonné, improvisé et ça a très bien marché ! Le japonais est une langue incroyable, elle est très intuitive, chaque caractère a 10 définitions différentes si bien que même les instructions d'un paquet de nouilles soumises à un traducteur en ligne donnent du grand n'importe quoi. La seule phrase cohérente que j'ai pu relever sur mes nouilles est "remarque odeur persistante". En grande aventurière, j'les ai bouffées quand même, ça m'a pas choqué!

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Présentation

  • : Sur le dos de la baleine
  • : Ma vision du Japon, à l'occasion d'un séjour entre Kyoto et Shodoshima
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