Les japonais ont la réputation d’un style délirant, à Kyoto, ça ne m’a pas trop choquée. Ce qui me parait en revanche toujours troublant, c’est que les japonaises ne reculent devant rien pour protéger la blancheur de leur peau, le soleil est clairement l’ennemi public, et ombrelles, gants, pantalons, manches longues et superpositions de t-shirts en tout genre se multiplient… Et là, j’ai envie de dire : « euh, les gars, il fait 35 degrés… ».
Même à la piscine, j’ai vu une fille en leggings dans l’eau ! C’était le cas le plus extrême, le reste des filles étaient simplement en t-shirt à manches longues. Petites joueuses.
Le festival de Gion était l’occasion pour beaucoup de sortir leurs habits traditionnels. En pure païenne, j’ai qualifié ces vêtements de « kimono » lorsque j’en ai parlé à mes collègues, en fait ce sont des yakutas, des kimonos d’été. C’est vrai quoi il n’y a que 25 épaisseurs, contre euh… vachement plus pour le kimono. Dans les deux cas, enfiler ces vêtements relève d’un casse tête magistral, si bien que prolifèrent des écoles nationales qui délivrent des diplômes officiels d’ « enfilage de kimonos ». Là aussi s’opère pour la jeune génération un retour aux sources, et des cours de ce style se multiplient dans tous les domaines pour pas que se perdent ces savoirs comme les arrangements floraux, la cuisine traditionnelle, les bonnes manières, haiku, origami et j’en passe.
Pour les garçons, c’est nettement plus simple, on ne va pas se voiler la face, leurs kimonos ressemblent furieusement à un pyjama !
